Ce n'est qu'après avoir bien connu Cindy pendant un certain temps que j'ai appris qu'elle était la fondatrice de sa propre entreprise, une entrepreneure autodidacte et réussie, avec un parcours extraordinaire. Elle n'avait jamais fait preuve d'agressivité, n'avait jamais lancé de grandes déclarations, ni dégagé une énergie intimidante. Au contraire, elle dégageait une assurance calme, une stabilité qui m'ont profondément intrigué quant à son histoire.
En l'écoutant, j'ai commencé à comprendre quelque chose de profond : les choix les plus sincères de sa vie se cachaient souvent derrière ses remarques légères et désinvoltes.
« Je suis allée au Guangdong à l'époque parce que la rémunération était meilleure. »
« Créer mon entreprise ? Eh bien, je devais simplement assumer davantage de responsabilités à ce moment-là. »
« Pendant la pandémie, tout le monde faisait de son mieux — nous n'étions pas exceptionnels. »
Ces déclarations modestes cachaient une vérité cruciale : à chaque tournant important de sa vie, Cindy avait activement choisi le chemin le plus difficile — celui qui exigeait davantage d'elle mais promettait aussi un épanouissement personnel. Il ne s'agissait jamais d'être poussée par les circonstances. C'était un acte conscient d' réalisation .
Le Premier Choix : Quitter sa zone de confort
En 2004, alors que les diplômés de Wuhan se battaient pour obtenir des emplois stables, des postes dans la fonction publique ou poursuivre des études supérieures, Cindy a également tenté la voie traditionnelle — un emploi local mal rémunéré et aux horaires prévisibles. Mais elle ne parvenait pas à se défaire de l'idée qu'il devait y avoir autre chose.
Quand elle a obtenu un poste dans une entreprise en milieu rural au Zhejiang — un « job douillet » avec logement et repas gratuits, dans une ambiance chaleureuse et familiale — elle est devenue incertaine . « Après quelques mois, je prenais du poids et j'étais bien installée », se souvient-elle. « Trop bien même. Cela m'effrayait. »
Alors elle est partie.
Au lieu de cela, elle est partie vers le sud, en Guangdong, rejoignant une entreprise manufacturière stricte de Taïwan. Journées de travail de douze heures. Dortoirs de huit personnes. Partant de zéro en tant que chargée de commercialisation junior. Alors que ses pairs profitaient de leur jeunesse, elle mémorisait des codes-produits, étudiait les normes de contrôle qualité et analysait la logistique de la chaîne d'approvisionnement.
Ce n'était pas une épreuve subie par obligation. C'était un apprentissage délibéré .
Des années plus tard, en tant que PDG, elle comprendrait à quel point cette expérience l'avait profondément marquée — comment la philosophie de gestion rigoureuse de l'entreprise lui avait inculqué un engagement inébranlable envers la qualité, l'efficacité et la responsabilité. Cela était devenu une partie intégrante de son ADN.
Le Schéma de Ses Choix
Ce même schéma s'est répété tout au long de sa carrière :
Les universitaires féministes discutent souvent des « pièges structurels » auxquels les femmes font face — comment des choix apparemment plus faciles peuvent peu à peu réduire leur pouvoir de choix et et les rendre dépendantes avec le temps. L'histoire de Cindy offre une voie de sortie.
À chaque moment où elle aurait pu comptait —sur un partenaire, sur la convention, sur la sécurité—elle a préféré prendre ses responsabilités . Non pas par défi, mais à cause de quelque chose qu'elle appelle simplement « un rêve. » Cette petite fille que les gens appelaient « une fille avec qui il ne fallait pas plaisanter » — peut-être avait-elle planté une graine du rêve dans son cœur dès son jeune âge. Avec les années, en grandissant, la graine a pris racine et germé, fleurissant encore et encore avec la force irrésistible de la vie.
(À suivre...)
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